La nouvelle gouvernance
La mise en place d’une véritable démocratie participative implique une modification des comportements ainsi qu’une nouvelle manière d’envisager l’action publique. L’idée de base est l’élargissement du pouvoir aux citoyens pour permettre leur implication et leur participation dans le débat public et la prise de décisions politiques qui s’en suit.
Il s’agit là, de donner au simple citoyen la possibilité d’exprimer son point de vue en toute liberté, de participer à la prise de décision, de ne pas être un simple spectateur. En effet la démocratie participative est un système mixte dans lequel le peuple délègue son pouvoir (des représentants sont donc chargés de proposer et voter des lois et des nominations), tout en le conservant (le peuple se saisit lui-même directement de telles questions, via une pétition d’une fraction du corps électoral ou d’une interactivité sous forme de débats de proximité).
La démocratie participative a pour objectif de créer des liens entre les élus, les techniciens et les habitants. Il s’agit de créer de la capacité collective de diagnostic sur les ressources et les manques du territoire, et de proposer des solutions.
Il s’agit également de montrer que la politique n’est pas une activité réservée à une élite qui en profiterait pour faire valoir ses propres intérêts aux dépens des laissés pour compte.
Il convient en effet de replacer les citoyens au cœur du jeu démocratique, sans jamais remettre en cause la délégation de la souveraineté populaire aux élus.
La démocratie participative impulse une dynamique de renouvèlement des relations élus/citoyens. Elle a pour finalité de rapprocher élus et citoyens, de restaurer et de renforcer la confiance.
Développer l’offre de la participation sur une commune, c’est ouvrir de nouveaux espaces de parole à la population, aux associations, aux groupes. C’est donc par essence multiplier les lieux où l’élu peut être interpellé.
Il faut alors, apprendre à écouter, à ne pas répondre du tac au tac à toute interpellation, laisser se tenir et inciter au débat entre habitants, entre associations, tels sont les éléments de la nouvelle posture de l’élu, acteur ou animateur d’un espace public de concertation.
C’est pourquoi un effort d’explication des règles du jeu doit être fait.
La participation n’a de sens que si le citoyen a le sentiment de prendre part à la gestion municipale jusqu’à la décision, qu’il aura construite avec les autres, même si celle-ci est finalement différente des choix qu’il préconisait au départ.
La démocratie participative implique de l’information, de la consultation, de la concertation, de la participation, de la co-élaboration… La démocratie participative est une démarche qui s’inscrit sur le long terme, et qui doit obéir à des règles. Changer les mentalités et organiser la concertation prennent du temps.
Pour aller plus loin voir l’article de WIKIPEDIA.
Voici le témoignage de la commune de GRIGNY dans le Rhône qui a mis en place une démocratie participative.
Voir aussi démocratie participative et débat public.
je suis d’accord avec J.Revy, la démocratie participative ne pourra s’instaurer que si le Maire en fait une réelle promotion. Cette volonté affirmée tout ne sera pas gagné pour autant mais petit à petit en fonction des résultats obtenus les citoyens s’investiront et la développeront. Pour ma part il ne peut y avoir de nouvelle gouvernance sans démocratie participative active.
Doux euphémisme n’est-ce pas ?
C’est vrai la mise en oeuvre de la nouvelle gouvernance n’est pas facile, il faut changer la manière de voir des élus, des services municipaux, des associations et des citoyens. Elle ne peut voir le jour sans une volonté politique forte, que nous ne ressentons pas encore aujourd’hui dans notre commune.
La démocratie participative a pour objectif de créer des liens entre les élus, les techniciens et les habitants.
La difficulté est là. Mal informés, les citoyens – une grande partie d’entre eux – ne se passionnent pas pour les affaires de la cité. Les élus ne voient dans la nouvelle gouvernance que les difficultés prévisibles et elles sont nombreuses. Les services municipaux n’y voient eux aussi que des complications.
Puisque tout le monde est d’accord, ne changeons rien !