Colloque sur les éco quartiers à Aix le 25 février
Rencontre intéressante le 25 février dernier à la salle Carnot à Aix où une dizaine de partenaires méditerranéens se sont retrouvés pour des échanges autour des éco quartiers dans le cadre du projet CATMED.
Après l’introduction, les présentations et les remerciements d’usage, la spécificité des espaces méditerranéens a tout d’abord été présentée (voir le programme).
Les espaces méditerranéens présentent en effets des caractéristiques particulières qui sont les suivantes :
- Une population qui se concentre dans les villes (2/3 des des habitants seront des urbains en 2030 avec une majorité sur le littoral).
- Les villes sont généralement fragmentées, avec un quartier ancien, 1/3 habitat informel dans les pays du sud, avec des difficultés d’accès aux services essentiels (eau, santé, transport, travail).
- Une forte pression et une « artificialisation » du milieu naturel (pollution des eaux, de l’air, pollution des sols).
- Des régions fortement centralisées, le pouvoir de l’État est traditionnellement fort.
- Une mobilité non durable, transports en commun en général déficients, perte de compétitivité.
- Une demande de croissance en énergie primaire plus forte qu’ailleurs.
- Une plus grande vulnérabilité aux changements climatiques.
Au vue de ces caractéristiques, il devient important de revoir les modèles de développement et il paraît particulièrement important de créer un espace de coopération entre les différents pays concernés. C’est notamment l’objectif du plan bleu.
Dans une seconde partie, une table ronde animée par des techniciens a traité des différentes dimensions des quartiers écologiques.
Les éco-quartiers ne doivent pas devenir des ghettos pour lune élite, ils doivent au contraire avoir un effet d’entraînement sur l’ensemble de l’agglomération pour accélérer la mise œuvre du développement durable.
Pour certains même cette dynamique doit être pensée au niveau de l’ensemble du territoire et ne pas se limiter à l’agglomération (penser à favoriser également l’agriculture).
Enfin, une dernière table ronde réunissait les élus et une représentante d’une association citoyenne de Grenoble (LAHGGLO)
Les maires de Venelles, Lambescq, Plan d’Aups et un élu de Manoque, (toutes ces collectivités ont reçu un prix de l’environnement), ont présenté leurs réalisations les plus marquantes.
- Venelles : le quartier des Michelons.
- Lambesc : Le projet PREMIO
- Manosque : centrale photovoltaïque.
- Plan d’Aups : aménagement du village.
- La représentante de l’LAHGGLO a montré la vigueur de la concertation dans l’agglomération grenobloise où l’association a été capable de mobiliser une centaine de militants pour discuter au sein de groupes de travail d’un SCOT participatif.
Tout le monde a convenu de l’intérêt et de la nécessité, d’associer la population aux projets qui la concerne.
Certains ont rappelé le rôle de précurseur des élus, qui doivent malgré tout savoir imposer à un moment des idées nouvelles, il a été également souligné le risque de discussions sans fin et la difficulté de la démocratie participative.
Enfin la difficulté d’associer les nouveaux habitants des éco quartiers à leur conception a également été évoquée.
Un moment d’échange intéressant, même si nous n’avons pas appris grand chose, mais qui permet aux différents partenaires de renforcer leurs convictions et d’élargir leur vision du développement durable.
Au niveau de notre association, c’est Pascal FERRANTE qui suit le dossier, accompagné suivant leur disponibilité par D. RUIZ et B. BONTEMPS.
Je suis d’accord avec Philippe, le projet n’est pas encore terminé, il reste à trouver un promoteur qui accepte de financer le projet. Le maire n’a pas dit d’ailleurs que le projet était terminé, mais que seule la phase de concertation avait été réalisée.
Parler de réalisation pour Les Michelons me semble prématuré. En référence à la présentation publique faite en janvier, nous en sommes, sauf erreur de ma part à la définition d’un programme général, où de nombreuses questions restent à résoudre avant de pouvoir conclure à l’existence d’un projet réalisable. Comment s’organise AVEC pour assurer un suivi de l’opération ?