L’émergence de la question climatique

Lundi soir à la salle des fêtes, l’association Venelles Environnment (AVE) organisait une conférence sur le réchauffement climatique animée par monsieur Robert DELMAS, Directeur de recherche émérite au CRNS.
Voici les principaux points qui ont été évoqués :
En introduction, monsieur DELMAS rappelle que l’augmentation de la population mondiale au cours des derniers siècles ainsi que l’évolution des modes de vie, avec en particulier, la croissance de notre consommation énergétique, ont été la conséquence de plusieurs crises écologiques parmi lesquelles on peut citer :

Le réchauffement climatique
La terre reçoit de l’énergie du soleil, et la circulation atmosphérique déplaçant des masses d’air, rend le climat instable.
Le carottage des glaces aux pôles permet de reconstituer le climat du passé sur une longue période. Le carottage sur 3 623 m effectué à la base antarctique de Vostok a permis de reconstituer le climat sur plus de 400 000 ans.
Les résultats montrent que sur une longue période, le climat est instable avec des cycles successifs de refroidissement et de réchauffement, et qu’il existe une bonne corrélation entre la température, et les concentrations en CO2 et CH4 (voir les courbes). Nous sommes actuellement dans un cycle de réchauffement.
Ces variations de température ont été expliquées par les variations de l’orbite terrestre mis en évidence par MILANKOWITCH en 1941 (voir schéma).
Cependant le réchauffement actuel ne peut être expliqué seulement par ce phénomène, il est également accentué par le CO2 et les gaz à effets de serre. Les scientifiques s’expliquent mal actuellement les causes de cette production de CO2, mais les activités humaines qui accentuent encore la production de CO2 accélèrent également ce phénomène.
L’évolution de la production de gaz à effet de serre par l’homme à été très importante au cours des dernières années.

La réduction de ces gaz à effet de serre d’origine anthropique est difficile, car les émissions proviennent de multiples sources, et que leur limitation remet en cause un modèle de développement avec des conséquences sociales, économiques et politiques.

Voir une synthèse des travaux du GIEC

Plusieurs questions ont évoqué la position des opposants à cette théorie. Pour M. DELMAS, le GIEC accueille une large communauté de scientifiques, qui avance prudemment dans leurs recherches. Il n’y a pas de raisons, sur le plan scientifique, de remettre en cause leurs travaux.