Indignez-vous !
Indignez-vous ! C’est le titre d’un petit ouvrage à succès publié récemment par Stéphane Hessel (93 ans). L’auteur nous explique que pour vivre en société, nous devons nous appuyer sur des valeurs des principes et qu’il nous appartient de veiller tous ensemble à ce que notre société reste une société dont nous soyons fiers, en gardant notre capacité de s’indigner pour des choses qui nous paraissent inacceptables.
C’est vrai qu’aujourd’hui, les raisons de s’indigner peuvent paraître moins nettes, dans un monde de plus en plus complexe et globalisé, et il n’est pas toujours facile de distinguer entre tous les courants qui nous gouvernent.
Pourtant la pire des attitudes est l’indifférence, dire « je n’y peux rien, je me débrouille ». En agissant ainsi, nous perdons l’une des composantes essentielles qui fait l’humain.
Notre édile est indigné !
C’est écrit dans la Provence du samedi 8 (hier). Oh,c’est juste un petit entrefilet en page intérieure et sans photo. Sous le titre – Le coup de colère – il (Le maire UMP de Venelles) ne décolère pas selon l’article de La Provence. Un chauffard aurait embouti, au point de le rendre inutilisable un symbole écologique de la municipalité: la voiture électrique. Et il aurait fait cela juste devant la mairie! C’est un sacrilège! Pour comble de l’incivilité, le responsable aurait communiqué un faux nom et un faux numéro de téléphone.
Pardonnez moi Dirigeants de AVEC et de ce blog. En m’éloignant de l’aspect philosophique du billet -Indignez-vous- je ne peux m’empêcher, dans une vision plus matérialiste du sujet, de commenter une telle info sur le ton de l’humour. Même si cela pourrait pour certains ressembler à de l’insolence envers le premier magistrat. Sans un assaisonnement par l’humour la vie serait bien fade et dans ce Pays qui se veut un exemple des Droits de l’Homme l’insolence n’est pas interdite par la loi (pas encore) tant que ce n’est pas de l’outrage. Et puis ne suis-je pas un peu victime ? Le bien détruit est aussi celui du contribuable que je suis.
Pour être plus sérieux: Monsieur (ou madame) le chauffard, je veux croire que vous êtes bien assuré. Alors faites-vous connaître sous votre véritable identité pour réparer votre forfait! Selon l’adage bien connu: Faute avouée est pardonnée. J’en suis convaincu dans sa mansuétude notre maire vous pardonnera.
Merci à Claude Bouillet pour ses encouragements et ses bons voeux. Je pense qu’il faut persévérer dans notre action, même si nous n’obtenons pas toujours les résultats escomptés.
Le succès de cet ouvrage est tel avec 800.000 exemplaires vendus que l’éditeur a procédé à un nouveau tirage pour répondre à une demande croissante. Sans doute faut-il y voir un signe encourageant pour notre société: Elle ne serait pas aussi indifférente que nos dirigeants le pensent ou le souhaitent à tous les niveaux de décisions.
J’apprécie Jacques REVY votre développement en complément de la citation du titre, avec quelques réserves cependant, si vous me le permettez.
Est-il judicieux de persister à proposer des solutions alternatives quand les dirigeants ne les entendent pas ? Le dialogue ne devient-il pas alors un dialogue de sourds ? Cela ne les conforte-t-il pas dans de fausses déclarations de « concertation »?
Dans l’idée de motiver les citoyens sur le seul « développement durable » auquel je souscris pleinement, pour entre autres préparer l’avenir, n’en arrive-t-on pas à oublier le quotidien de tout un chacun? N’est-ce pas là aussi le rôle d’une association d’expression citoyenne?
Ce quotidien me paraît à Venelles bien maltraité. Qu’on en juge: Nos décideurs municipaux à la Régie des eaux sont prêts à porter atteinte aux intérêts des usagers Venellois en concédant un investissement lourd à la charge de la REVe. Ces mêmes dirigeants municipaux sont prêts, pour satisfaire à leur fantasme sécuritaire par un espionnage des individus dont on peut douter d’un hypothétique résultat positif en regard du prix à payer, à sacrifier l’action d’une association utile à l’éveil culturel de nos enfants ou même des adultes (façonner la génération neuve n’est-ce pas œuvrer dans le sens du développement durable?). D’autres exemples de maltraitance du quotidien pourraient être évoqués. Avez-vous des exemples de vos propositions fortes retenues?
En ce jour acceptez Jacques Révy ainsi que toute l’équipe de AVEC, tous mes vœux pour que les dernières heures de cette années se passent dans la joie ainsi qu’une bonne année 2011 en dépit des zones sombres annoncées
Indigné et indigne, les deux mots sont tellement proches… et pourtant…
Le premier traduit l’indignation, le second évoque celui qui ne mérite pas un titre,un pouvoir, des fonctions.
Seront-ils nombreux ceux qui viendront ici exprimer leur indignation ?
J’n doute un peu ou alors ils s’indigneront de la situation en Haïti ou en Côte d’Ivoire ou même en France, la neige, les transports… mais combien s’indigneront de ce qui se passe à Venelles ?
À moins qu’ils considèrent qu’ici tout va bien, qu’ils sont écoutés, entendus, compris, que leurs avis sont pris en compte, qu’ils sont informés de tout, que les élus ne travaillent pas en secret et leur rendent des comptes…
Bien sûr ce commentaire n’est qu’une provocation et j’espère me tromper.
Bonne année à tous.