Comment évaluer la mise en oeuvre du développement durable à Venelles ?
Notre commune a décidé de s’engager dans la voie du développement durable. Nous soutenons cette initiative, mais nous estimons également qu’il est nécessaire de mettre en place une évaluation régulière des résultats obtenus.
Nous avons proposé à la municipalité cette évaluation qui nous paraît nécessaire pour les raisons suivantes :
Ces outils sont surtout conçus pour provoquer un changement d’attitude d’abord parmi les participants de ces commissions et plus largement ensuite de la population venelloise.
C’est d’abord un exercice de gouvernance locale à mettre en place.
L’évaluation ne doit pas être :
– Un outil d’autosatisfaction.
– Ni un outil de dénigrement systématique.
C’est un outil qui vise à nourrir la réflexion collective en vue de prendre des mesures pour améliorer les performances.
L’évaluation de mise en œuvre du développement durable doit se faire à partir d’indicateurs.
Urbanisme
Les objectifs recherchés : économie de l’espace, limiter l’étalement urbain
« En vingt ans, nous avons consommé autant d’espace pour l’urbanisation en France qu’en vingt siècles, sans commune mesure avec la croissance de la population. »
Indicateurs :
- Nombre de logements et leur localisation (nombre délivrés en zone AU et UE)
- Superficie de terrain utilisé pour bâtir (d’où densité de l’habitat nouveau – nombre de logements par hectare)
Logements
- Les objectifs recherchés : disponibilité de logements à loyers modérés
- Nombre de logements sociaux (= % de logements sociaux dans la commune)
Déplacements
Les objectifs recherchés : réduction de l’usage de l’automobile (réduction de la production de CO2) de la part de la municipalité et des habitants.
Indicateurs :
- Longueur de pistes cyclables (longueur par habitant)
- Longueur de trottoirs réhabilités = % des voies «pietonnables »
- Comptage de véhicules sur la RN 96
Gouvernance (c’est la manière dont s’exerce l’autorité dans la gestion des affaires publiques)
Les objectifs recherchés : Participation des habitants à la vie locale – générer des « comportements citoyens ».
Indicateurs :
- Nombre de commissions ouvertes aux citoyens non élus
- Nombre d’associations participant aux commissions
- Taux d’abstention aux élections municipales
- Nombre d’actions éducatives (?)
Énergie
Les objectifs recherchés : réduction de la consommation d’énergie pour l’éclairage et le chauffage (réduction de la production de CO2) au niveau de la municipalité, et au niveau des habitants.
Indicateurs :
- Production d’énergie renouvelable
- Consommation énergie de la commune (dont éclairage public et chauffage des bâtiments)
- Nombre de logements ayant été réhabilités.
Biodiversité milieux naturel
Les objectifs recherchés : Préservation du milieu naturel
Indicateurs :
- Nombre actions menées pour la biodiversité
Eau
Les objectifs recherchés : Économies d’eau et préservation du milieu récepteur
Indicateurs :
- Consommation par habitant
- Taux d’utilisation de la ressource
- Taux de dépollution
- Impact de la commune sur la Touloubre
Déchets
Les objectifs recherchés : croissance modérée des déchets – valorisation des déchets
Indicateurs :
- Production annuelle de déchets.
- Tonnage de déchets valorisés (déchetteries et tri sélectif)
Économie
Les objectifs recherchés : développement des PME – maintien d’une agriculture de proximité – développement des commerces.
Indicateurs :
- Nombre d’emplois
- Nombre de commerces et d’entreprises.
- Surfaces cultivées sur la commune et nombre d’exploitations
Solidarité
Les objectifs recherchés : Réduction de l’exclusion -
Indicateurs :
- Nombre de Rmistes dans la commune
- Nombre de personnes aidées par le CCAS
- Taux de criminalité : nombre de délits et nombre de délits élucidés
Suivi des documents d’urbanisme (CERTU)
Les indicateurs de l’agence régionale Midi-Pyrénnées
Évaluation environnementale du PLU (Communauté urbaine de Cherbourg)
Nous nous sommes également appuyé sur la norme AFAQ Territoires 1000 NR
Dans un premier temps, le maire nous a donné son accord de principe sur ce projet. Nous avons d’ailleurs reçu une lettre en ce sens signée par l’adjointe à l’urbanisme.
Nous avons début septembre, adressé aux élus notre proposition en leur demandant de les rencontrer afin d’affiner les indicateurs et de mettre en place un comité de suivi. Nous n’avons depuis reçu aucune réponse.
Nous vous tiendrons informé de la suite qui sera donné.
Ce sujet pourrait être évoqué lors du prochain Grenelle de l’environnement.
J’aime beaucoup l’idée d’une coulée verte avec des mini parcelles de jardin potager séparant les flux ! Malheureusement ce n’est pas pour demain. Remarquez bien que la municipalité ne parle plus depuis des mois du réaménagement de l’ex-RN96. Faute d’argent ? La CPA n’aurait plus les moyens de contribuer au financement. Il semble bien que le projet sera différé… pour plusieurs années peut-être ?
Je trouve la proposition envoyée à la mairie très intéressante et concrète. Il faudra, à mon avis, vraiment en faire part lors de la journée du Grenelle, dimanche matin.
A nous d’informer les venellois qui seront présents aux ateliers.
Sandrine
En ce qui concerne les déplacements, comparer la longueur de pistes cyclables et de zones piétonnes à la longueur des routes où circulent les véhicules à moteur me semble un bon indicateur .
En particulier, la longueur de la RN 96 qui traverse Venelles sur toute sa longueur comparée à la longueur de trottoir et de piste cyclable sur ce même parcours est un critère de choix !
Une idée de coupler la biodiversité et les déplacements en offrant aux citoyens Venellois la possibilité de mini parcelles de jardin potager situés sur une « coulée verte » piétonnière/cyclistes reliant Venelles de la Grande Terre aux Logissons. Cette coulée verte serait réalisée dans des longs bacs surélévés et permettant de séparer les cyclistes et les piétons. Les écoles seraient les premières servies afin de montrer aux enfants la culture, que ce soit de fleurs, de légumes ou de fruits. Ce serait aussi l’occasion ludique d’éduquer les enfants.
Pour les économies d’énergie, une nouvelle mesure en thermographie infrarouge serait un critère dévaluation de l’évolution des isolations thermiques des toitures des venellois.
Sandrine